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| Magique poétique et Mystique |
Une expression poétique, voire magique ou
bien mystique !
C’est un
phénomène bien connu dans le monde des spiritueux (spiritueux, spirit,
esprit, allons-nous toucher au monde paranormal ?).
On aimerait y croire en tout cas.
Mais voyons tout d’abord d’où vient cette
expression, si souvent utilisée de nos jours, par des enseignes de cavistes,
restaurateurs, et même comme titres de films.
Un peu d'histoire:
L’expression, la « part des anges », remonterait au XVIIIe siècle avec le curé de Segonzac, petite commune près de Cognac (Poitou-Charentes) dans le sud-ouest de la France.
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| Chai Cognac Charpentron |
L’histoire veut que ce prêtre ait
voulu offrir du cognac à l’évêque d’Angoulême qui était son invité. Le père de
Segonzac aurait alors remarqué qu’une partie de ce spiritueux avait disparu du
tonneau alors même que celui-ci était fermé et parfaitement scellé.
Pour le religieux qui ne pouvait
comprendre ce qui s’était passé, c’étaient les anges qui avaient pris leur
« part ». Il répéta cette jolie expression à l’évêque et celle-ci
deviendra progressivement très populaire.
On dit aussi que l’alchimie
utilisait le terme « anges » pour désigner les substances volatiles
et que dès-lors cette expression pourrait y prendre son origine.
Pour en revenir au tonneau du
père de Segonzac…
Que s’est-il donc passé pour que le cognac puisse avoir disparu de cette manière ?
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| Évaporation vers les cieux |
La « part des anges » désigne en
fait le volume d’alcool qui s’évapore lors de sa conservation en fût. Ce
phénomène concerne les vins mais aussi des spiritueux comme l’Armagnac.
Ainsi, la « part des anges » est un
processus naturel qui va faire en sorte que le degré d’alcool va petit à petit
diminuer pour arriver au degré voulu. Ce processus est rendu possible parce que
les fûts dans lesquels l’alcool est conservé, sont poreux.
Cette expression est toujours
utilisée par les experts de ce domaine dans les chais (lieu où se déroule la
vinification et par extension où sont stockés les tonneaux ou bouteilles de
vins ou spiritueux).
La « part des anges » tend à poser
problème aux professionnels car la perte est très importante.
En effet, elle
peut concerner plus de 20 millions de bouteilles chaque année dans la seule
région de Cognac.
De fait, la perte financière induite est prise en compte par
l’administration fiscale qui pour elle correspond à une perte de 2 à 3 %
par an en fonction de la taille des tonneaux.
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| Chai Rhumerie Clément |
Pour le rhum cette perte
grimpe jusqu’à 10 % par an, du fait d’une chaleur et d’une humidité plus
importantes dans des régions tropicales.
